Comment les États-Unis ont empêché une victoire totale d’Assad et de ses alliés
Dans une récente interview, l’ex-émissaire anti-Daech de la Maison-Blanche s’est vanté d’avoir imposé une stratégie privant les Syriens, les Russes […]
Dans une récente interview, l’ex-émissaire anti-Daech de la Maison-Blanche s’est vanté d’avoir imposé une stratégie privant les Syriens, les Russes […]
En exclusivité pour nos abonnés, nous vous présentons notre traduction d’un long et passionnant article de l’universitaire, spécialiste en géopolitique […]
Alors que Michèle Flournoy était pressentie pour diriger le Pentagone, Joe Biden a finalement nommé le général Lloyd Austin à […]
Dans la couverture de l’actualité internationale, la Syrie a quasiment disparu de nos écrans. Or, dans cette nation ravagée par […]
À Deep-News.media, nous alertons fréquemment nos lecteurs sur le fait que les pouvoirs exécutifs occidentaux mènent de dangereuses guerres secrètes, […]
Commentant l’assassinat ciblé du scientifique nucléaire et général iranien Mohsen Fakhrizadeh, l’ex-directeur de la CIA John Brennan a qualifié cet […]
Depuis l’apparente victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle, nous avons prédit qu’il se montrerait moins belliciste qu’Hillary Clinton lorsqu’elle […]
Dans notre récent article consacré à l’équipe de politique étrangère de Joe Biden, nous n’avions pas cité l’ex-directrice adjointe de la CIA […]
Dans une récente interview, l’ex-émissaire anti-Daech de la Maison-Blanche s’est vanté d’avoir imposé une stratégie privant les Syriens, les Russes et les Iraniens d’une victoire militaire et politique. Malgré la quasi-disparition du « Daech territorial », ce diplomate a réussi à maintenir une présence militaire américaine afin d’empêcher l’armée loyaliste et ses alliés de reprendre le Nord-Est syrien. Par la suite, il a soutenu les incursions turques dans cette région dominée par les Kurdes, de même que dans la province d’Idleb tenue par les groupes djihadistes. Hostile à l’Iran, il a obtenu l’amplification de l’aide militaire du Pentagone en faveur des frappes israéliennes en Syrie. Partisan farouche des sanctions économiques, il s’est néanmoins gardé de souligner leur impact désastreux pour des millions de Syriens, dont le sort n’émeut pas grand monde à Washington. Riche en détails sur la politique syrienne des États-Unis et de leurs alliés depuis 2017, nous avons traduit intégralement cette longue et importante interview – sachant que l’administration Biden devrait poursuivre cette feuille de route. Un entretien crucial pour mieux comprendre la stratégie insidieuse de Washington dans l’interminable conflit syrien.
En exclusivité pour nos abonnés, nous vous présentons notre traduction d’un long et passionnant article de l’universitaire, spécialiste en géopolitique et ancien diplomate canadien Peter Dale Scott, qu’il a coécrit avec le professeur d’Histoire Aaron Good. Dans cette analyse, ces deux experts reviennent sur les zones d’ombre qui entourent l’assassinat d’Ahmed Shah Massoud le 9 septembre 2001. L’on y apprend notamment que trois commanditaires clés de ce crime ont été effacés du débat public par la justice et les médias américains, au profit d’une version de cet attentat contre Massoud basée sur des preuves douteuses et contradictoires. Essentiellement, Peter Dale Scott et Aaron Good reviennent sur la planification qui prévoyait l’invasion de l’Afghanistan par les forces du Pentagone, et qui fut validée les 4 et 10 septembre 2001 par l’administration Bush. En effet, cette dernière envisageait de frapper les Talibans depuis juillet 2001, en réponse à l’échec des négociations entre cette milice islamiste, le Pakistan et Washington – qui portaient notamment sur un projet de gazoduc de la firme californienne Unocal. Sachant que Massoud s’opposait farouchement à toute intervention militaire américaine en Afghanistan, cet obstacle fut levé grâce à son assassinat par al-Qaïda – dont deux des principaux commanditaires étaient sous écoute du FBI depuis avril 1999. Plongée dans les eaux troubles du « Grand Jeu » d’Asie centrale.
Alors que Michèle Flournoy était pressentie pour diriger le Pentagone, Joe Biden a finalement nommé le général Lloyd Austin à ce poste clé. Sans surprise, la plupart de nos confrères observent qu’il pourrait devenir le premier secrétaire à la Défense afro-américain. En ce qui nous concerne, nous préférons nous concentrer sur son bilan à la tête du CENTCOM, soit le commandement du Pentagone chargé des opérations militaires américaines au Moyen-Orient, en Asie centrale et en Asie du Sud – dont il fut le responsable entre mars 2013 et mars 2016. Durant cette période, Lloyd Austin fut chargé de soutenir les deux premières années de la désastreuse campagne yéménite de la « coalition arabe ». Il s’avère également qu’entre 2014 et 2015, Daech montait en puissance malgré l’opération Inherent Resolve qu’il supervisait contre cette organisation. Comme nous allons le constater, le bilan de Lloyd Austin au CENTCOM ne plaide pas en sa faveur, même s’il nous paraît moins dangereux que Michèle Flournoy. Avant de l’expliquer, nous verrons pourquoi sa nomination n’est pas garantie, au vu d’obstacles législatifs et de sa carrière de lobbyiste dans l’armement depuis son départ du Pentagone.
Dans la couverture de l’actualité internationale, la Syrie a quasiment disparu de nos écrans. Or, dans cette nation ravagée par la guerre, l’effondrement de l’économie libanaise, l’embargo russe sur ses exportations de céréales, la domination kurde sur les principales zones agricoles de ce pays et les sanctions sectorielles américaines engendrent l’insécurité alimentaire pour 9,3 millions de Syriens. À Washington, cette guerre économique est conditionnée par l’illusion qu’Assad acceptera des concessions majeures, y compris de quitter le pouvoir. Alors qu’il est peu probable qu’une présidence Biden allège ce régime de sanctions – qui frappe avant tout la population locale –, Washington cherche à se venger de son échec à renverser Assad en punissant collectivement les Syriens. Établissant un parallèle avec l’embargo qui a durement affecté les Irakiens à partir de la guerre du Golfe, une journaliste nous explique en détail pourquoi cette stratégie pousse le peuple de Syrie vers la famine. Vu l’indifférence médiatique sur cette question, nous avons traduit son article afin de vous alerter sur les conséquences de cette vaste guerre économique, imposée aux millions de civils que les faucons de Washington prétendent vouloir sauver depuis 2011.
À Deep-News.media, nous alertons fréquemment nos lecteurs sur le fait que les pouvoirs exécutifs occidentaux mènent de dangereuses guerres secrètes, qui ne sont pas suffisamment critiquées dans les médias et qui échappent à la supervision des pouvoirs législatifs. Dans un récent article, un ancien cadre du Congrès des États-Unis déplore l’inaction des parlementaires américains vis-à-vis des opérations clandestines de la CIA, qu’ils sont pourtant censés contrôler. Il dénonce ainsi le fait que l’Agence ait les mains libres pour mener de telles campagnes, et il explique comment la guerre de changement de régime de la CIA en Syrie a totalement échappé à la supervision du Congrès. Sachant qu’il craint la poursuite de telles pratiques sous la présidence Biden, nous allons commenter et compléter ses arguments qui, malgré leur intérêt, occultent le fait que les opérations de la CIA ne peuvent être réellement contrôlées par le législateur lorsqu’elles impliquent des financements et des services secrets étrangers. Décryptage.
Commentant l’assassinat ciblé du scientifique nucléaire et général iranien Mohsen Fakhrizadeh, l’ex-directeur de la CIA John Brennan a qualifié cet acte de « terrorisme d’État ». Une prise de position pour le moins audacieuse, sachant que le Mossad est largement soupçonné d’avoir perpétré cette élimination. N’oubliant pas son rôle central dans l’expansion globale des frappes de drones, il a néanmoins jugé ces pratiques légitimes car ciblant uniquement des leaders djihadistes. Or, si l’on a conscience que ces attaques engendrent des pertes civiles – qu’il avait d’ailleurs niées en 2011 –, un certain nombre de sources indiquent qu’elles terrorisent les populations dans les régions où ces drones sont actifs. En d’autres termes, et malgré ce déni de Brennan, nous allons démontrer que ces guerres aériennes dont il fut le principal architecte relèvent également du terrorisme d’État. Essentiellement, puisque Biden poursuivra cette politique, il est plus que jamais temps d’ouvrir ce débat.
Depuis l’apparente victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle, nous avons prédit qu’il se montrerait moins belliciste qu’Hillary Clinton lorsqu’elle était secrétaire d’État. Cette prospective n’est pas un parti pris en faveur de Biden. En effet, le militarisme des États-Unis est un phénomène structurel et bipartisan, et nous n’avons aucune illusion sur les dangers d’une présidence démocrate – notamment du fait de son tropisme anti-russe et des personnalités interventionnistes nommées par le futur locataire de la Maison-Blanche. En réalité, notre prospective se base essentiellement sur les positions de Biden durant les huit années de la présidence Obama, et en particulier sur son opposition constante au militarisme forcené d’Hillary Clinton lorsqu’elle dirigeait le Département d’État. Pour l’illustrer, nous avons traduit intégralement un article d’octobre 2015, qui montre avec de nombreux exemples comment Biden tentait de modérer Obama dans ses décisions de politique étrangère, tandis que Clinton défendait systématiquement les options les plus maximalistes. Publié par un prestigieux média américain, cet article décrivit même Biden et Clinton comme le « yin et le yang » de cette administration. Une plongée vers le passé qui pourrait nous éclairer sur l’avenir, à condition que Biden puisse se maintenir dans le Bureau Ovale au vu de son grand âge – ce qui est une autre question.
Dans notre récent article consacré à l’équipe de politique étrangère de Joe Biden, nous n’avions pas cité l’ex-directrice adjointe de la CIA Avril Haines, qui devrait être nommée à la tête de la Direction du Renseignement National. En effet, il nous semblait nécessaire de lui dédier un article entier, vu l’importance de son futur poste et son bilan contesté en tant que juriste au sein de l’administration Obama. À cette époque, elle fut en effet chargée de trouver des justifications légales à certaines des politiques les plus controversées de la Maison-Blanche, dont le programme de frappes de drones. En étudiant de près son bilan, elle peut paraître modérée mais, en creusant davantage, il s’avère qu’elle a couvert la CIA pour sa pratique de la torture et son espionnage de parlementaires américains. Ayant œuvré pour que les États-Unis accueillent davantage de réfugiés syriens, elle fut néanmoins la directrice adjointe de la CIA lorsque l’Agence cherchait à renverser Assad en soutenant massivement des djihadistes. Portrait d’une main de fer dans un gant de velours, dont Joe Biden devrait se méfier.
En février dernier, nous alertions nos lecteurs sur la guerre de terreur des forces paramilitaires afghanes soutenues par la CIA, dont les milices des services secrets locaux. N’ayant pas été repris par la presse francophone, un récent article d’une revue américaine nous indique que ces atrocités s’intensifient alors que les États-Unis retirent leurs soldats de ce pays. Comme nous allons le constater, des civils sont assassinés sans raison par des escadrons de la mort, qui anticipent le départ des troupes américaines en multipliant leurs actes de terreur pour renforcer leur emprise sur la société afghane. Dans un contexte sécuritaire très dégradé, et sachant que les Taliban pourraient reprendre le pouvoir, tout indique que les Afghans resteront pris en étau entre des fanatiques islamistes et un gouvernement local prêt à tout pour se maintenir, y compris à terroriser sa propre population. Chronique d’une « guerre sans fin », qui se poursuivra malgré le départ progressif des troupes américaines de ce pays.
Actuellement, Joe Biden annonce la composition de son cabinet. Sans surprise, ce dernier a nommé son ancien assistant Antony Blinken comme chef de la diplomatie américaine. Par ailleurs, le poste clé de conseiller à la Sécurité nationale reviendra à Jake Sullivan, l’ancien chef de cabinet adjoint d’Hillary Clinton lorsqu’elle dirigeait le Département d’État. Sous la présidence Obama, Blinken a joué un rôle central dans la désastreuse guerre de changement de régime en Syrie, tandis que Jake Sullivan fut l’un des principaux artisans de la diplomatie catastrophique d’Hillary Clinton dans le dossier libyen. Comme nous l’avons documenté, Biden s’était opposé à la guerre en Libye et à toute intervention directe des États-Unis en Syrie, n’étant pas favorable au soutien des rebelles anti-Assad. La question centrale est alors de savoir si Blinken, Sullivan et d’autres faucons tenteront d’influencer Biden en faveur d’une politique étrangère plus belliciste. Voici des éléments de réponse, sachant que l’ancien Vice-président américain était le plus farouche opposant au militarisme d’Hillary Clinton sous l’ère Obama.
Depuis la rentrée, Deep-News.media s’est associé avec Le Monde Moderne, un média percutant cofondé par notre confrère Alexis Poulin. Chaque troisième samedi du mois, vous le retrouverez avec notre fondateur Maxime Chaix pour traiter en profondeur des questions géopolitiques les plus importantes et sensibles. Nous prévoyons également d’interviewer des spécialistes des sujets que nous aborderons. En attendant, nous vous souhaitons une bonne écoute, en vous encourageant à diffuser cette nouvelle émission afin de nous aider à la faire connaître au plus grand nombre.
Bien que nous produisions la majorité de nos analyses, nous traduisons des articles de la presse étrangère lorsqu’ils n’ont pas été repris par les médias francophones, mais qu’ils nous semblent être d’utilité publique. C’est le cas de cette percutante tribune, qui explique pourquoi Trump aurait intérêt à déclassifier les archives sur la vaste guerre secrète que la CIA a coordonnée jusqu’en 2017 afin de renverser Bachar el-Assad. Contrairement à l’auteur de ce texte, nous ne pensons pas que Biden relancerait cette guerre de changement de régime ; nous estimons plutôt qu’il poursuivrait la stratégie de Trump, qui vise à pérenniser une présence militaire réduite dans le Nord-Est syrien tout en maintenant de sévères sanctions pour déstabiliser le gouvernement local. Malgré ce désaccord, son analyse expose des arguments convaincants en faveur d’une déclassification de ces lourds secrets d’État, en plus de relayer des informations cruciales sur la guerre en Syrie – mais généralement ignorées dans les pays francophones.
En naviguant sur Cryptome.org, nous avons trouvé par hasard de nombreux comptes-rendus de réunions du groupe de Bilderberg, que d’aucuns soupçonnent d’être un gouvernement mondial occulte, et que d’autres décrivent comme un espace de dialogue transatlantique où la confidentialité des échanges assure la franchise des discussions. Cette dernière description est confortée par une lecture approfondie de ces rapports confidentiels, qui synthétisent les rencontres annuelles de cette organisation. Comme nous allons le constater, la réunion de 2002 à Chantilly est particulièrement instructive. En effet, son compte-rendu souligne de profonds désaccords entre les intervenants européens et deux hauts responsables du cabinet Bush – le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld et le stratège du Pentagone Richard Perle, qui est l’un des chefs de file des néoconservateurs. Loin de prouver que le Bilderberg dirige le monde, ce document secret reflète au contraire la profondeur des divisions au sein du bloc occidental dans le contexte de la malnommée « guerre contre la terreur ». Il met également en lumière les piètres tentatives d’intoxication du cabinet Bush face à des partenaires européens loin d’être convaincus par ses arguments. Plongée exclusive dans une réunion conflictuelle du groupe de Bilderberg.
Le 13 novembre, le New York Times affirmait qu’en août dernier, les services spéciaux israéliens avaient liquidé le « numéro 2 » d’al-Qaïda en Iran, et ce pour le compte de Washington. Or, le silence initial des autorités américaines sur cet assassinat et le timing de sa divulgation nous alertent. En effet, des sanctions encore plus dures que les actuelles vont être imposées à l’Iran par le cabinet Trump, qui dénonce depuis 2017 une soi-disant « alliance secrète » entre al-Qaïda et Téhéran. Si une attaque américano-israélienne contre l’Iran nous semble improbable, il est clair que Trump souhaite empêcher une éventuelle administration Biden de revenir à l’accord nucléaire de 2015. Dès lors, nous allons replacer cet article du Times dans le contexte de la longue infoguerre des faucons de Washington et de leurs alliés qui, depuis plus de quinze ans, accusent Téhéran de soutenir al-Qaïda en invoquant des preuves contestables. Décryptage.
Au début du mois d’avril, nous écrivions que l’hypothèse d’une fuite accidentelle d’un coronavirus naturel depuis un labo chinois n’était pas à exclure, alors qu’aucun média francophone n’abordait ce sujet. Nous avions alors pris soin de préciser que l’on ne pouvait le déterminer avec certitude, mais qu’un certain nombre de virologues et nos propres sources considéraient ce scénario comme crédible. À l’époque, quelques détracteurs nous avaient insultés de « complotistes », sans que l’on ne comprenne en quoi les arguments de chercheurs mondialement réputés constituaient une « théorie de la conspiration ». Or, ces dernières semaines, plusieurs scientifiques français ont confirmé la crédibilité de cette hypothèse d’une fuite de labo. Sachant que la découverte des origines de ce virus est primordiale pour empêcher d’autres catastrophes sanitaires, nous allons étudier les arguments de ces spécialistes, en précisant à nouveau qu’il s’agit d’un simple scénario, et non d’une certitude.
Après la parenthèse néoconservatrice des deux prédécesseurs d’Emmanuel Macron, ce dernier a impulsé une politique étrangère indépendante de celle des États-Unis sur plusieurs dossiers importants (Russie, Turquie, Libye, Iran, Liban, etc.). Paradoxalement, il considère que l’Union européenne a vocation à devenir une puissance émancipée de la tutelle de Washington, et qu’une « souveraineté européenne » serait possible malgré l’atlantisme forcené de nombreux États membres de l’UE – dont ceux qui achètent massivement des armes américaines. Alors qu’il commémore les 50 ans de la disparition du général de Gaulle en célébrant « l’esprit de la Nation », Emmanuel Macron doit abandonner ses illusions d’une Europe-puissance et s’inspirer du « Grand Charles » dans ses relations avec Washington. En voici les raisons.
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