En Occident, le fait de souligner les incohérences de la version officielle du 11-Septembre est assimilé a du « complotisme », en particulier dans les médias. Or, pour citer le responsable des investigations au sein de la commission d’enquête sur ces attentats, la version officielle de ces événements est « presque entièrement fausse ». En effet, comme nous allons le détailler, l’administration Bush a redoublé d’efforts pour mentir à cette commission et faire obstruction à son enquête, tout en torturant les suspects du 11-Septembre pour leur soutirer des aveux. Il en a résulté que les deux coprésidents et plusieurs membres clés de cette commission ont fini par se désolidariser de leur propre rapport, préconisant même des poursuites pénales du Département de la Justice contre des responsables du Pentagone. Analyse des manipulations d’un cabinet Bush qui, par son manque total de transparence, n’a fait qu’encourager le regrettable essor du « complotisme ».
Les principaux membres de la Commission d’enquête sur le 11-Septembre ont désavoué leur propre rapport
« À certains niveaux du gouvernement, à un certain moment, (…) il y a eu une décision visant à ne pas dire la vérité au sujet de ce qui s’est passé » le 11 septembre 2001. Cette citation est issue d’un important livre du juriste américain John Farmer, qui était le responsable des investigations au sein de la Commission d’enquête sur les attentats du 11-Septembre, dont le rapport final est paru le 22 juillet 2004. Dans ce cadre, il était notamment chargé d’enquêter sur les réponses du système de sécurité nationale américain lors de cette tragédie et des autres attentats ayant ciblé les États-Unis. Comme l’a documenté John Farmer dans son ouvrage publié en septembre 2009, « tout au long de notre enquête sur la réponse nationale à ces attentats, nos équipes de la Commission sur le 11-Septembre ont pris conscience que la version officielle de ce qui s’était passé ce matin-là – soit ce que les hauts responsables du gouvernement et de l’armée ont déclaré au Congrès, [à notre] Commission, aux médias et au grand public au sujet de qui savait quoi et à quel moment –, était presque entièrement, et inexplicablement, fausse. »
Ex-Sénateur démocrate, Max Cleland fut l’un des dix principaux membres de cette commission d’enquête, et il nous avait donné une explication précoce des mensonges du cabinet Bush. En novembre 2003, alors qu’il n’avait pas encore démissionné de son poste, il déclara qu’« il est douloureusement évident que l’administration [Bush] a non seulement combattu la création de la Commission, mais que son objectif était la guerre en Irak. Et l’une des notions qui justifiaient cette opération est qu’il y avait un lien direct entre al-Qaïda et le 11-Septembre et Saddam Hussein. Or, il n’y en avait aucun. (…) Donc ils ont empêché [la Commission] d’avancer et ils continuent d’agir ainsi. (…) Thanksgiving approche et nous avons toujours des problèmes d’accès [aux archives que l’on demande]. Cela devrait être un scandale national. » Comme l’a résumé le New York Times, Max Cleland finira par claquer la porte de cette commission « après avoir accusé le cabinet Bush d’efforts “nixoniens” pour dissimuler des preuves cruciales » relatives aux attentats du 11-Septembre.
Parmi ces zones d’ombre, l’on peut souligner la question des mystérieuses défaillances de la défense aérienne américaine ce jour-là, alors que plusieurs exercices militaires étaient menés dans l’espace aérien des États-Unis. Comme l’a révélé le Washington Post en août 2006, soit deux ans après la parution du rapport d’enquête officiel, « certains membres [de la Commission sur le 11-Septembre] ont conclu que le récit initial du Pentagone sur la façon dont il avait réagi aux attentats de 2001 faisait potentiellement partie d’un effort délibéré visant à induire en erreur la Commission et l’opinion publique, plutôt qu’à éclaircir les circonstances de ces obscurs événements (…) Les soupçons d’actes répréhensibles étaient si forts que cette commission de dix membres – lors d’une réunion secrète à la fin de son mandat à l’été 2004 –, a débattu du renvoi de l’affaire au Département de la Justice pour déclencher une enquête criminelle ». Cette démarche fut néanmoins abandonnée du fait d’un accord avec l’administration Bush, qui prévoyait le transfert de ce dossier aux inspecteurs généraux du Pentagone et du Département des Transports. Or, ces derniers n’ont rendu leur rapport qu’en septembre 2006, et l’un des objectifs de l’ouvrage de John Farmer publié trois ans plus tard était « de remettre en question [leurs] conclusions ».
Dans l’article précité du Washington Post, le coprésident de la Commission d’enquête sur le 11-Septembre ne mâche pas ses mots : « “À ce jour, nous ne savons pas pourquoi le NORAD [, soit le commandement du Pentagone qui assure la défense aérienne des États-Unis,] nous a dit ce qu’il nous a dit”, a déclaré Thomas H. Kean, l’ancien gouverneur républicain du New Jersey qui dirigeait la Commission. “C’était tellement loin de la vérité (…) C’est l’un de ces sacs de noeuds qui n’ont jamais été démêlés.” » À l’époque, le responsable de cette enquête partageait l’indignation de Thomas Kean : « “J’ai été choqué de voir à quel point la vérité était différente de la façon dont elle avait été décrite”, a déclaré John Farmer, un ancien procureur général du New Jersey qui a dirigé l’investigation sur les événements du 11-Septembre (…) “Les bandes sonores [du NORAD et du ministère de l’Aviation civile obtenues grâce à des assignations à comparaître] racontaient une histoire radicalement différente de ce qui avait été affirmé au grand public et à [notre Commission] pendant deux ans (…) Ce n’était pas authentique. Ce n’était pas vrai.” » Soulignons alors que Kean, Cleland et Farmer ne sont pas les seuls responsables de cette Commission à s’être désolidarisés de leur propre rapport en soulignant les innombrables mensonges de l’administration Bush.
En août 2006, Tim Roemer, l’un des dix membres de la Commission, déclara à CNN que ses confrères et lui-même étaient « extrêmement frustrés par les fausses déclarations que nous recevions [de la part du cabinet Bush] (…) Nous n’étions pas sûrs de leurs intentions, qu’il s’agisse de tromper la Commission ou simplement de maladresses bureaucratiques. » Cette même année 2006, le média en ligne Salon.com rapporta le fait qu’il existe « “de nombreuses raisons de soupçonner une potentielle alternative à ce que nous avons décrit dans notre rapport”, a déclaré [l’ex-Sénateur et membre de la Commission sur le 11-Septembre Bob Kerrey. La Commission disposait de peu de temps et de ressources pour poursuivre son enquête, et son accès aux documents clés et aux témoins a été entravé par l’administration [Bush]. “Je n’ai pas lu un seul PDB”, a déclaré Kerrey, se référant aux rapports quotidiens du Renseignement qui sont transmis au Président [des États-Unis]. “Nous n’avons pas eu accès à Khaled Sheikh Mohammed, le cerveau [présumé et pas encore jugé] des attentats du 11-Septembre. “Nous avons accepté un compromis en lui soumettant nos questions par l’intermédiaire de la CIA. Ce n’est pas la meilleure façon d’obtenir des réponses à vos questions.” » Comme nous allons le constater, le Pentagone s’est montré tout aussi peu coopératif que la CIA.
L’inexplicable paralysie de la défense aérienne américaine durant les attentats du 11-Septembre
Comme l’a observé Peter Dale Scott dans un livre plébiscité par celui qui dirigeait alors la Revue Défense Nationale – le général d’armée aérienne Bernard Norlain –, la Commission d’enquête sur le 11-Septembre « échoua à prendre en considération dans quelle mesure l’étrange incapacité du NORAD à intercepter les avions détournés pouvait être due à un nombre excessif d’avions fantômes introduits par les faux signaux radar ce jour-là. » Peter Dale Scott précisa en effet que, « le 11 septembre 2001, l’administratrice du ministère de l’Aviation civile (FAA) Jane Garvey déclara à Richard Clarke avoir reçu “des rapports indiquant 11 avions hors de leur trajectoire ou non joignables, potentiellement détournés.” Dans son rapport final, la Commission d’enquête sur le 11-Septembre acquiesça sur le fait que, “cette matinée, il y eut de multiples rapports erronés de détournements d’avions.” L’Aviation Week écrivit que, ce jour-là, “21 avions à travers les États Unis ont été considérés comme ayant des trajectoires préoccupantes”. Le colonel Marr, responsable du NEADS, déclara : “Je crois qu’à un moment donné, on m’a dit qu’il y avait 29 rapports différents de détournements d’avions.” »
La nécessaire confidentialité qui entoure ces exercices militaires explique-t-elle les réticences des cadres du Pentagone à dire la vérité aux membres de la Commission ? Ou souhaitaient-ils simplement masquer leurs défaillances ? Dans tous les cas, selon le Washington Post, ils ont fait croire aux enquêteurs qu’ils avaient mobilisé des chasseurs à temps pour intercepter les avions détournés : « Pendant plus de deux ans après les attaques, des responsables du NORAD et de la FAA ont fourni des informations inexactes sur la réponse aux détournements d’aéronefs lors de témoignages et d’apparitions dans les médias. Les autorités ont suggéré que les défenses aériennes des États-Unis avaient rapidement réagi, que des avions avaient été mobilisés en réponse aux deux premiers détournements, et que les chasseurs étaient prêts à abattre le vol 93 de l’United Airlines s’il menaçait Washington. »
Or, selon nos confrères du Post, « des bandes audio du [NEADS, le] quartier général Nord-Est du NORAD, et d’autres preuves ont clairement démontré que l’armée n’avait jamais eu aucun des avions détournés dans sa ligne de mire. En outre, la Commission révéla qu’à un moment donné, [le NORAD] avait poursuivi un avion fantôme – le vol 11 d’American Airlines –, longtemps après qu’il se soit écrasé contre le World Trade Center. » Cette erreur fut-elle induite par les exercices militaires organisés ce matin-là ? Nous n’en savons rien, car les enquêteurs de la Commission n’ont pas creusé cette question. Dès lors, les multiples défaillances de la défense aérienne durant ces attentats restent inexpliquées, ce qui est pour le moins problématique.
Toujours selon le Washington Post, « le major-général Larry Arnold et le colonel Alan Scott ont déclaré à la Commission que le NORAD avait commencé à suivre le vol United 93 à 9h16, mais la Commission a déterminé [deux ans après avoir publié son rapport d’enquête] que l’avion de ligne n’avait été détourné que 12 minutes plus tard. L’armée n’était au courant du vol qu’après son crash en Pennsylvanie. » Bien qu’ayant rendu public son rapport final en juillet 2004, la Commission d’enquête sur le 11-Septembre put finalement obtenir les archives du NORAD et de la FAA en 2006 grâce à plusieurs démarches judiciaires. Comme l’avait rapporté le Washington Post à l’époque, les graves mensonges du Pentagone sur sa réponse aux attentats furent découverts grâce au fait que « la Commission, forcée d’utiliser des assignations à comparaître, ait obtenu des bandes sonores du NORAD et de la FAA (…) La réticence des agences à publier ces enregistrements – ainsi que des courriels, des déclarations publiques erronées et d’autres preuves –, a conduit [les enquêteurs] à croire que les autorités cherchaient à induire la Commission et le public en erreur sur ce qui s’est passé le 11-Septembre. » Ainsi, les fausses informations relayées par le Pentagone et la FAA ont été inclues dans le rapport final de la Commission, dont le but central était d’établir la vérité sur les attentats du 11-Septembre.
En août 2006, l’autre coprésident de cette Commission Lee Hamilton confirma que le NORAD et la FAA leur avaient menti, expliquant que ces institutions leur avaient « donné des informations inexactes. Nous avons demandé (…) beaucoup de documentation. Ils n’ont pas tout fourni. Ils nous ont donné peu d’éléments. Nous avons envoyé [des enquêteurs] dans leurs quartiers généraux. Nous avons identifié beaucoup plus de documents et de bandes audio, [et] ils nous les ont finalement donnés, [mais] nous avons dû émettre des assignations à comparaître pour les obtenir. » Lee Hamilton profita de cette interview pour souligner que, durant la journée du 11-Septembre, les chasseurs du NORAD avaient traqué « un avion fantôme dans l’océan Atlantique – en d’autres termes, ils allaient dans la mauvaise direction. »
Expliquant que le cabinet Bush avait tenté d’obstruer l’enquête de la Commission qu’il coprésidait, Lee Hamilton ajouta « qu’il y avait beaucoup de questions auxquelles nous ne pouvions pas répondre, en ce qui concerne les activités de la FAA, du NORAD et de la Maison-Blanche, et beaucoup d’autres choses. Nous ne pouvons tout simplement pas y répondre. » En résumé, les deux coprésidents de cette Commission (Kean et Hamilton), trois de leurs principaux membres (Cleland, Kerrey et Roemer) ainsi que le responsable de ses investigations (Farmer) se désolidarisèrent de leur propre rapport d’enquête. Or, une autre question sensible avait déjà poussé Kean et Hamilton à rejeter leurs propres conclusions face aux manipulations du cabinet Bush.
Une version officielle du 11-Septembre basée sur la torture de suspects par la CIA
Avant leurs déclarations choc d’août 2006 dans le Washington Post, Lee Hamilton et Thomas Kean avaient lancé un pavé dans la marre en janvier 2006, lorsqu’ils dévoilèrent dans le New York Times que « les récentes révélations indiquant la destruction, par la CIA, des interrogatoires vidéo de membres d’al-Qaïda [interrogés sous la torture à Guantánamo] nous amènent à conclure que l’Agence n’a pas répondu à nos demandes légitimes d’informations sur le complot du 11-Septembre. Ceux qui connaissaient l’existence de ces cassettes vidéo – et qui ne nous en ont jamais parlé –, ont fait obstruction à notre enquête. »
Dans cette importante tribune, ils ajoutèrent qu’« il ne pouvait y avoir absolument aucun doute dans l’esprit de quiconque à la CIA – ou à la Maison-Blanche –, de l’intérêt de la Commission pour toutes les informations relatives aux détenus d’al-Qaïda [présumément] impliqués dans le complot du 11-Septembre. Pourtant, aucun membre de l’administration [Bush] n’a jamais informé la Commission de l’existence de bandes vidéo des interrogatoires des détenus. » Ils précisèrent que, « le 23 décembre 2003, le directeur de la CIA George Tenet [leur avait] clairement affirmé [qu’ils n’auraient] pas accès » aux informations qu’ils demandaient concernant les interrogatoires des suspects du 11-Septembre incarcérés à Guantánamo. Et ils révélèrent qu’au cours de cette rencontre, ils avaient fait savoir à George Tenet « que la CIA devait fournir tout document répondant à [leurs] demandes, même si la Commission ne les avait pas spécifiquement demandés. Monsieur Tenet nous répondit en faisant allusion à plusieurs documents qui, selon lui, nous seraient utiles. Or, ni lui, ni aucun autre participant à cette réunion n’ont mentionné l’existence des bandes vidéo » des interrogatoires de la CIA à Guantánamo et ailleurs.
Kean et Hamilton, lors d’« une réunion [tenue] le 21 janvier 2004 avec M. Tenet, le conseiller juridique de la Maison-Blanche [Alberto Gonzales], le secrétaire à la Défense [Donald Rumsfeld] et un représentant du Ministère de la Justice, ces derniers ont refusé l’accès de la Commission aux détenus. Encore une fois, les bandes vidéo n’ont pas été mentionnées. À la suite de cette réunion de janvier, la CIA accepta de poser certaines de nos questions aux détenus et de nous envoyer ses propres compte-rendus de ces interrogatoires. La Commission en a conclu que c’était tout ce que l’administration [Bush souhaitait] nous donner. Mais la Commission n’a jamais estimé que ses questions avaient reçu des réponses satisfaisantes. »
Kean et Hamilton conclurent leur tribune en soulignant que « les représentants du [cabinet Bush] ont décidé de ne pas informer un organe légalement constitué, créé par le Congrès et le Président, et qui avait pour mission d’enquêter sur l’une des plus grandes tragédies auxquelles ce pays fut confronté. Nous qualifions cela d’obstruction », un crime qui, en l’espèce, est passible d’une amende et d’une peine maximale de vingt ans d’emprisonnement. Il n’empêche que, malgré les innombrables mensonges et manipulations du cabinet Bush pour freiner cette enquête, la Commission finit par inclure dans son rapport final les transcriptions invérifiables des interrogatoires menés par la CIA en torturant les suspects du 11-Septembre.
De l’aveu même du directeur exécutif de la Commission Philip Zelikow, critiqué à l’époque pour sa proximité avec l’administration Bush, « “une bonne partie, sinon la plupart” des informations [de la Commission] sur le projet terroriste du 11-Septembre “provenaient des interrogatoires” » menés par la CIA en torturant les suspects. Plus précisément, NBC News souligna le fait que « 441 des plus de 1 700 notes de bas de page du rapport final de la Commission font référence aux interrogatoires de la CIA. En outre, la plupart des informations des chapitres 5, 6 et 7 du rapport provenaient de ces interrogatoires. Ces chapitres couvrent la planification initiale de l’attaque, la constitution de cellules terroristes et l’arrivée des pirates de l’air aux États-Unis. Au total, la Commission s’est appuyée sur plus de 100 rapports d’interrogatoires produits par la CIA. »
Le problème est que des aveux extirpés sous la torture n’ont aucune valeur juridique, comme l’a notamment souligné Michael Ratner, le président du Center for Constitutional Rights. Selon lui, « la plupart des gens considèrent le rapport de la Commission sur le 11-Septembre comme un document historique fiable. Or, si ses conclusions sont étayées par des informations extirpées sous la torture, elles sont douteuses. » Cet expert a raison car, selon NBC News, « au moins quatre des agents [d’al-Qaïda] dont l’interrogatoire figurait dans le rapport de la Commission sur le 11-Septembre ont affirmé avoir communiqué des informations cruciales aux interrogateurs afin de ne plus être “torturés”. Ils l’ont fait savoir pendant leurs audiences au printemps [2007] dans la base militaire américaine de Guantánamo. » Dans ce même article, il est écrit que « les membres de la Commission sur le 11-Septembre affirment qu’ils “ont deviné”, mais qu’ils ne savaient pas avec certitude que des techniques d’“interrogatoire endurci” avaient été utilisées. Ils craignaient donc que ces méthodes aient affecté la crédibilité des [témoignages recueillis]. » Or, la Commission a finalement sourcé les plus importants chapitres de son rapport avec des aveux extirpés sous la torture.
En résumé, comme l’auteur de ces lignes l’a documenté à travers cet article, les hauts responsables de l’administration Bush ont :
1) inexplicablement tenté d’empêcher qu’une commission d’enquête indépendante soit mise en place au sujet des attentats du 11-Septembre, mais sans succès ;
2) redoublé d’efforts pour freiner et perturber les enquêtes de ladite commission, notamment sur la question cruciale des réponses de la défense aérienne américaine face à ces attentats ;
3) transmis à cette commission des retranscriptions invérifiables d’interrogatoires des principaux suspects du 11-Septembre soumis à la torture, les enregistrements vidéo d’importantes séances ayant été illégalement détruits par la CIA ;
4) échappé à toute enquête fédérale, malgré les innombrables crimes dont ils devraient normalement répondre devant les juridictions américaines et internationales.
Par conséquent, les médias occidentaux devraient nous expliquer pour quelles raisons ils ont continué de promouvoir une version officielle du 11-Septembre finalement rejetée par ses principaux rédacteurs, comme nous venons de le démontrer. Pourtant si attachés à la lutte contre les « fake news » et le « complotisme », ces rédactions vont-elles enfin avouer qu’elles se sont lourdement trompées sur cette question ? Dans le cas contraire, celles et ceux qui continuent de défendre cette version officielle désormais discréditée adhèrent à une théorie du complot basée sur des séances de torture, des manipulations flagrantes et des mensonges officiels aux plus hauts niveaux de l’administration Bush. En clair, sur cette question précise, les pourfendeurs du « complotisme » en sont les premiers représentants, n’en ayant probablement pas conscience. Un amusant paradoxe, mais qui ne suffit pas à nous consoler des millions de victimes d’une mal nommée « guerre contre la terreur » qui, depuis 2001, aurait coûté près de 21 000 milliards de dollars, dont 7 200 milliards de contrats militaires.
Maxime Chaix